Géologie-Sites étudiés-Zone intertropicale

De par son positionnement latitudinal, cette zone est sensible aux alternances entre climats chauds et humides -propices au développement d’altérations poussées de type latéritique- et climats plus arides sous lesquels l’érosion mécanique s’effectue par la mise en place de glacis d’érosion d’échelle déca-kilométrique. L’équipe Géologie est impliquée sur cette zone et étudie les forçages climatiques et lithosphériques sur les transferts sédimentaires dans plusieurs chantiers.

1-  Afrique de l’Ouest 

Vue 3D de l’Afrique de l’Ouest sub-saharienne montrant
les principaux bassins-versants sources et les bassins
sédimentaires d’accumulation associés (Grimaud et al., 2018)
Exemple d’un profil d’altération latéritique surmonté du
Haut-Glacis au NO du Burkina Faso.
En collaboration avec le GET Toulouse et Total, la dynamique d’érosion d’une zone cratonique bordée par une marge passive complexe au Sud et un bombement de type mantellique au Nord (massif du Hoggar) est étudiée par l’équipe sur la période allant d’environ 45 Ma à nos jours, soit depuis l’abandon de la surface fondamentale dite « Africaine », héritée d’une période chaude allant du Crétacé au Paléogène. L’évolution des profils en long des rivières, les gammes d’incision des différents domaines et les bilans érosion-sédimentation entre le continent et la marge ont pu ainsi être quantifiés en utilisant une approche couplée terrain – modélisation – sismique, apportant des contraintes sur les mouvements verticaux dans cette zone (Grimaud 2014 PhD).
Des travaux sont également menés pour documenter les architectures sédimentaires offshore et quantifier les volumes déposés tout au long du Cénozoïque, dans le but de relier l’histoire géologique onshore et offhore.

2- Bangladesh

Geo_AOITropiques_Bengl
Schéma 3D de la sub-surface et des dépôts
quaternaires du Garo-Rajmahal Gap, NO Bangladesh (Grimaud et al.,
2020)		 Geol AOI TropiquesGanges

Échantillonnage de sables fin sur une berge de chenal
latéral de la rivière Gange, NO Bangladesh.
En collaboration avec les universités du Minnesota, de Vanderbilt et de Lamont-Doherty, la dynamique des dépôts quaternaires du piémont himalayen est à l’étude, en se focalisant sur les forçages influant sur la mobilité des rivières et les architectures stratigraphiques résultantes. En s’appuyant sur l’étude de la distribution des sols pléistocènes –corroborée par des données géophysiques et géochimiques- une déformation de type flexure d’avant-pays influant sur la distribution sédimentaire a été mise à jour. En parallèle, des travaux analogiques ont permis de suggérer dans la zone de l’influence des processus d’interactions entre les différentes sources alluviales sur la mobilité des grands fleuves comme le Brahmapoutre ou la Tista. Actuellement, les sols pléistocènes sont à l’étude, dans l’objectif de les
dater plus précisément.

 

3- Nouvelle Calédonie

En collaboration avec l’équipe HR, un projet porté par l’université de Lorraine est en cours pour caractériser et restituer l’évolution géomorphologique et le développement des altérations latéritiques sur des sites miniers en Nouvelle-Calédonie dans le but de modéliser les enrichissements en Ni-Co. L’équipe est impliquée dans la cartographie et la reconstruction de la topographie et du développement des profils d’altération en utilisant des données de terrain, de sondage et de MNT.