Hommage Pascal Podvin

20 August 2025

Le 4 juillet dernier, l’Ecole rendait un hommage à Pascal Podvin (17 décembre 1955 – 28 juin 2024), décédé presqu’un an jour pour jour. À cette occasion, des anciens collègues, post-doctorants, doctorants, étudiants et élèves se sont réunis dans la salle des colonnes de Mines Paris. Certains sont même venus de loin (Allemagne et Norvège). D’autres étaient connectés à distance (Portugal et États-Unis) pour participer à l’événement.

Il est nul besoin de rappeler que Pascal a fait toute sa carrière au sein de l’École des Mines de Paris. Durant l’hommage, plusieurs présentations ont retracé son parcours et ont souligné l’impact que Pascal a pu avoir pour l’École ou pour des personnes à titre personnel. Grâce à Ludovic Bouvier, archiviste à l’École, Hervé Chauris a pu retrouver les débuts du parcours de Pascal. Ingénieur Civil des Mines de Paris (1979) puis docteur (1983), Pascal est entré à l’École le 1er juin 1984 en tant qu’attaché de Recherche, avec des travaux autour de la carte géologique de la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Berger, ancien professeur aux Mines, a beaucoup compté pour lui. Dominique Gibert, professeur à Lyon, a ensuite pris le relai. Avec Pascal, tous deux ont lancé la géophysique aux Mines avec la création d’un nouveau Centre. Pascal a su démontrer qu’il pouvait apporter une expertise dans des domaines aussi variés que la géologie des « harzburgites ophiolitiques » et la modélisation de la propagation des ondes sismiques pour une caractérisation fine du sous-sol.

La période centrale de la carrière de Pascal a certainement été celle de 1993 – 2005, comme l’a rappelé Gilles Lambaré, directeur de la recherche au sein de Viridien. Pascal a été pendant 15 années à la tête de cette équipe dynamique, connue dans le monde entier pour ses travaux sur l’imagerie sismique quantitative. Les collaborations académiques et industrielles furent fort nombreuses, au travers de projets européens, de projets COPREP et du consortium DIG (Depth Imaging Group). Beaucoup des participants à l’hommage avaient connu cette période de l’intérieur. Hervé Chauris a ensuite continué à retracer l’histoire post 2006, période à laquelle Pascal a rejoint la direction de l’enseignement.

Au cours de l’après-midi, des témoignages ont complété les présentations du matin. Chacun a pu dire le rôle majeur que Pascal a pu jouer. En quelques mots : Pascal est reconnu dans son domaine dans des disciplines scientifiques très différentes. Les outils numériques qu’il a développés ont été largement repris dans l’industrie. Dès 1991, Pascal a mis à disposition un code d’imagerie (« solveur Eikonal ») pour la communauté scientifique. Il faut se rappeler que l’open-source n’était pas à la mode à l’époque. En avance sur son temps, Pascal a permis de faire rayonner l’École dans le monde et dans différents domaine puisque le code de modélisation est utilisé en imagerie sismique et médicale et dans des contextes très variés. Enfin, Pascal, en tant que professeur, a formé de très nombreux élèves. Il a enseigné la cristallographie en salle, mais aussi la géologie sur le terrain ; il a été professeur d’option en Sciences de la Terre et en Environnement.

L’image qui restera de Pascal Podvin est très certainement un professeur heureux parmi ses élèves. Pascal a marqué une génération de jeunes élèves-ingénieurs et a ainsi contribué à la grandeur de l’École.

Portrait de Pascal Podvin (1983)

lors de son recrutement à l’École des Mines de Paris (archives de Mines Paris)